Das Eigene, das Andere und ihre Vermischung. Zur Rolle von Sexualität und Reproduktion im Rassendiskurs des 19. Jahrhunderts
Nicht nur in den (kolonial)politischen Debatten, sondern auch in der Medizin, der entstehenden Ethnologie als auch in kulturtheoretischen Erörterungen wurde die "Rassenfrage" im 19. Jahrhundert zunehmend vor dem Hintergrund der potentiellen "Vermischung von Rassen" verhandelt. Sexualität avancierte dabei zu einem zentralen Scharnier, das individuelles Verhalten mit der Zukunft der zunehmend als "rassisch" definierten deutschen Nation verband. In diesem Artikel wird die spezifische kontradiktorische Rolle von ("interrassischer") Sexualität und Reproduktion für die diskursive Herstellung von vermeintlichen "Rassendifferenzen" im Verlauf des 19. Jahrhunderts, insbesondere aber für das frühe Deutsche Kaiserreich herausgearbeitet. Durch die historische Auseinandersetzung mit der – bis heute wirksamen – Virulenz "rassischer" (d.h. durch Biologismen begründeter sozialer) Differenzen, wird dadurch ein Beitrag zur Theoretisierung des "Anderen" geleistet, der die für jegliche Differenzierungsprozesse grundlegende Bedeutung von Szenarien der Vermischung sowie die spezifische Rolle hybrider Figuren in den Vordergrund rückt.
Le soi, l’autre et leur mélange. Sur le rôle de la sexualité et de la reproduction dans les discours sur les races du XIXesiècle: Au XIXesiècle, on débattit de plus en plus de la "question des races" dans le contexte d’un éventuel "mélange des races", non seulement dans les débats politiques (sur la colonisation), mais aussi dans le domaine médical, dans celui de l’ethnologie en cours de constitution de même que dans les discussions sur la théorie de la culture. La sexualité reçut le statut de charnière centrale, associant le comportement individuel à l’avenir de la nation allemande, de plus en plus définie par la "race". Cet article fait ressortir le rôle spécifique et contradictoire que jouèrent, au cours du XIXesiècle et tout particulièrement au début de l’empire allemand, la sexualité et la reproduction ("interraciales") dans l’instauration d’un discours de prétendues "différences raciales". Le débat historique sur le risque de contagion – toujours fort – des différences "raciales" (c’est-à-dire sociales fondées sur la biologie) contribue à la théorisation de "l’autre" qui, pour chaque processus de différenciation, met en avant l’importance fondamentale des scénarios de métissage ainsi que le rôle spécifique des figures hybrides.